[Anniversaire de Seren] Accueil de la "presque famille"

Seren avait quitté son père et sa mère pour aller chercher une des succulentes brioches d'Aurore. La petite gourmande avait disparu telle une étoile filante en direction des cuisines après avoir fait un bisou à ses parents. La fillette était d'une tendresse infinie et avait héritée de l'amour sans borne de sa grande soeur Laurelyne. Il était évident que la jeune enfant avait deviné que sa Loly allait partir découvrir le monde et elle compensait sa profonde tristesse par une douce présence auprès de ceux qu'elle aimait plus que tout. Et depuis quelques jours Seren passait le plus clair de son temps avec sa maman autant pour la rassurer elle que se rassurer elle-même. Elle avait trouvé en Damour, la mère que Laki n'avait jamais vraiment été.

Le chevalier faisait courir ses doigts sur les cordes de sa harpe, tout en regardant amoureusement son épouse avec Amour. Dam' tenait leur garçon dans ses bras qu'elle berçait cette douceur qui plaisait tant au chevalier. Il se remémorait avec un peu de honte et de douleur, leur soirée en taverne où ils s'étaient disputés. Fort heureusement cela n'avait pas duré et tout était entré dans l'ordre. Engherran ne pouvait qu'Aimer cette jeune et jolie forgeronne, mêlant subtilement la force et la douceur. Il fut tirer de sa contemplation par les bavardages et les rires de leur petite fille qui discutait avec Margaux et Marsaly, tout en faisant du charme au tout jeune Tristan. Seren s'était donc lancée dans une visite du château.

Alors ça c'est la grande salle, c'est la qu'on mange des fois et puis c'est là qu'aussi on écoute papa quand il fait de la musique.
Moi j'aime bien beaucoup la musique de mon papa. Même qu'on se met près de la cheminée.
Et puis là dans le fauteuil c'est ma maman que j'aime crop crop fort. Elle fait un câlin à mon tit frère. C'est le plus beau tit frère du monde. Moi je l'aime beaucoup grand comme ça, grand comme le ciel. Papa lui il fait de la musique avec sa narpe.

Papa ! Y a Margaux et Cristan et puis sa maman qui sont viendus !

Le chevalier s'empressa d'embrasser son amie et presque soeur.

Je suis heureux de te voir.
vous avez fait bon voyage ?

Et Seren de reprendre prestement.

Tata Marsa ? Tu restes pour mon niversaire ?

Rien de tel que des enfants pour faire vivre une demeure... Seren ne se voulant jamais discrète, les amants pouvaient facilement deviner que leurs hôtes étaient arrivés...
Sourire aux lèvres lorsqu'ils pénétrèrent dans la grande salle, le Loup stoppa son air de harpe et les embrassades commencèrent.

Marsa semblait attendrie par Maeldan, Dam' elle, trouvait qu'il poussait bien trop vite, c'était un petit prince adorable mais sachant déjà se faire entendre lorsque ça n'allait pas comme il le voulait... du haut de ses deux mois, il avait déjà le caractère des Kerbleiz!

Veux tu le prendre? d'une pierre deux coups, Marsa serait surement ravie et elle, allait pouvoir s'étirer le dos...
Je suis heureuse que vous ayez fait bon voyage, Seren commençait à piétiner d'impatience...
Vous êtes vous déjà restaurés? Lait chaud? Tisane? Vin aux épices? je ne sais pas...?
N'hésitez surtout pas à faire comme chez vous tous les trois car... vous êtes chez vous!

Elle espérait que ce séjour permettrait à Marsa de s'éloigner un peu des tracas de sa vie actuelle et que les enfants en profiteraient pleinement. Sans l'avouer, elle espérait de son côté pouvoir être moins nostalgique du départ de Laure!

Engherran observait le manège des deux mamans en admiration devant le petit Prince. Mais il semblait bien que le jeune Tristan n'était pas prêt à laisser sa mère à ce bébé qu'il ne connaissait même pas. L'enfant n'avait globalement d'yeux que pour Seren qui n'hésitait pas à jouer de son charme pour obtenir ce qu'elle voulait du garçon. Quant aux deux fillettes, elles semblaient déjà être parties en quête d'un nouveau jeu.

Le Loup profitait de ce moment ou la haine et la colère n'avait pas leur place. Ici nulle rancoeur, nuls mensonges juste des paroles sincères et des sentiments honnêtes. C'était une règle dans cette demeure, chacun pouvait parler librement et dire ce qu'il ressentait. Le chevalier détestait les faux-semblants et autres tromperies. Engherran ne transigeait pas sur ce point. Il avait des valeurs et voulait les inculquer à ses enfants.

Il continuait à pincer les cordes de sa harpe écoutant sa presque soeur et sa tendre épouse. La mélodie était douce et semblait un instant seulement avoir captée l'attention de Tristan, mais le garçon détourna vite le regard quand l'enfant croisa le regard du père de famille. Il était clair que s'il craignait ainsi les hommes, c'était dû à l'inexistence de cette figure paternelle. Lui aussi avait grandit sans père, mais sa mère avait toujours fait en sorte qu'il y ait un homme dans l'entourage du petit Engherran.

Tu veux essayer de faire de la musique Tristan ? demanda-t-il d'une voix douce, celle là même qu'il prenait pour parler à Maeldan.
Je vais aller cherche de quoi boire et manger. Tu pourrais me la surveiller.
Je peux même te ramener une petite brioche aux fruits si tu le souhaites.

Je m'occupe de tout ça mon Amour, finit-il par dire à sa merveilleuse épouse après lui avoir donné un doux baiser.

doux sourire vers Marsa mais petite grimace à chaque pincement de corde

Oui, oui il fait ses nuits, il est adorable, vraiment je ne peux pas me plaindre.
En plus Seren prend grand soin aussi bien de son frère que de sa mère.
Puis mon Loup, tu le connais, prêt à tout prendre en charge et s'user à la tâche mais être heureux juste parce que cela m'aura permis de me reposer un moment.

doux sourire vers son Loup qui dépose le plateau devant eux, un vrai p'tit homme de maison... mais bon pour qu'il ne soit pas le seul à faire quelque chose elle entreprit de distribuer les verres de vins. Tristan arriverait bien à prendre une autre brioche comme un grand une fois la torture des couinements s'échappant de la harpe finie...

Trinquons dit-elle en levant son verre je propose que nous trinquions à notre famille, de coeur bien sûr...

Engherran leva son verre à la famille et à la santé des deux femmes, la presque soeur et l'épouse et but une gorgée de vin avant de reposer son verre. Il attrapa le plat de petites brioches aux fruits et se dirigea vers les enfants pour qu'ils puissent se servir. Sans surprise Seren et Margaux se servirent après un merci sincère. Tristan quant à lui restait caché loin du chevalier dont il semblait avoir une peur panique et ce malgré les encouragements de la Petite Etoile. Le Loup adressa un sourire au petit homme et l'invita à le rejoindre sans le brusquer.

Il ne faut pas que tu es peur de moi Tristan. Je ne te ferai pas de mal tu sais. Ni à toi, ni à ta soeur, ni à ta maman.
J'ai entendu que tu avais essayé la harpe. J'aimerai bien que tu me fasses entendre les notes que tu as joué. Après je pourrai te montrer comment on joue de la musique.
Si tu veux bien.

Malgré tout cela, le garçonnet ne voulait pas approcher. Un peu déçu, mais sans le montrer, Engherran déposa à sa portée la brioche qui lui était réservée et s'en alla retrouver Dam' et Marsa. Bien installé dans son fauteuil, il se saisit de son verre et reprit le cours de la conversation tout en observant son fils qui s'éveillait doucement. Il était très fier de cette famille, de sa famille.