Une arrivée, un retour, des retrouvailles... tout a la fois !

Elle avait galopé, et galopé et galopé des jours et des jours durant, prenant juste le temps de reposer sa monture, remplir les formalités adéquates pour traverser les provinces et enfin... après quelque jours de longue chevauché, la jeune Baronne arriva enfin a destination. Son frère de cœur, son loup, celui qui.. malgré l’éloignement avait toujours su secouer son cœur et son âme pour ne pas qu'elle s'enfonce trop profondément dans la mélancolie. Elle avait vécu l'abandon, la trahison, mais lui avait toujours était là. Toujours. Pourtant... lui aussi avait vécu des heures terribles...
Mais aujourd'hui, il fallait croire que le mauvais temps était enfin passé... Et cette idée ne pouvait que la réjouir.

Ralentissant Percevant au abord du domaine, la jeune femme regarda autour d'elle, admirant la beauté de la nouvelle demeure de son frere, un petit sourire malicieux au coin des lèvres.

-Mazette le frérot ! siffla-t-elle légèrement en redonnant un petit coup de talon pour se présenter a la grille.

-Ola mon brave, pouvez vous annoncer la Baronne de Courcy au Seigneur d'Autrans. Il doit m'attendre.

Garin

Garin était en train de bricoler dans les écuries quand il entendit une jeune femme appeler dans la cour. Il déposa ses outils et après s'être essuyé le front, il alla à la rencontre de la jeune femme. C'était une fort belle femme, une grande Dame assurément, mais son regard se porta sur la superbe jument à la robe isabelle qu'elle montait. Il faut dire qu'il avait toujours aimé les chevaux et c'est sans doute pour cela que le Seigneur d'Autrans lui avait confié ce travail. Cela lui permettait d'être auprès d'Aurore, la dame de compagnie des deux filles du chevalier. Sortant de sa contemplation, il salua la jeune femme comme il le devait.

Superbe jument Dame.
Je m'en vais vous annoncer à Engh... au Seigneur d'Autrans. Ce ne sera pas long.
Ensuite si vous le voulez bien je m'occuperais de votre monture, dit-il en flattant l'encolure de la bête.

Garin fila prestement vers l'entrée du petit château pour annoncer l'arrivée de la Baronne de Courcy.

Seren


Loly elle a dit c'est Deedee qu'est là.
Tata Deedee, je l'ai pas vu depuis crop longtemps. Quand j'étais encore un bébé. Maintenant je suis une grande fille.
Je regarde Aurore et puis je fais un sourire.

C'est ma tata à moi qui est dehors. Je va aller la voir.
Mais faut dire à maman et à papa.

Maman !!!
Tata Deedee elle est viendue.
Tu viens !

Et puis je cours vite et puis je m'arrête trop vite aussi.

Aurore faut préparer un goûter pour tout le monde.

Et puis je cours vite pour aller voir ma tata. Et je me jette dans ses bras pour lui faire un câlin grand comme le ciel.

Je suis crop contente de te voir tata Deedee.

Engherran avait abandonné pour un temps ses dossiers pour prendre soin de sa famille et de sa belle future épouse. Damour s'était installée sur le genoux de son chevalier et avait posé sa tête dans le creux de son épaule afin de profiter de sa présence. Caressant son torse avec douceur, elle écoutait les notes que jouait son Amant sur sa grande harpe. Le loup d'Embrun appréciait ses moments de tendresse passé avec sa si jolie forgeronne.

Seren avait quitter ses parents pour aller trouver Aurore et quémander quelques tartines de miel promettant de revenir vite auprès de son papa et de sa maman pour leur faire un câlin grand comme le ciel. Laure, quant à elle, était partie se promener et visiter cette nouvelle demeure qui était aussi la sienne. Les deux Amoureux firent tirés de leur tendre rêverie par les cris de la Petite Etoile. A en croire les hurlements de joie de leur fille, Deedee était arrivée.

Damour prit la main de son chevalier et leva vers lui un regard plein d'angoisses, malgré son sourire. Engherran attrapa cette main qui portait l'anneau qu'il lui avait offert et y déposa un tendre baiser. Ils descendirent ainsi ensemble, leurs doigts entremêlés, pour aller à la rencontre de sa petite soeur de coeur.

Dam' ne pu contenir son angoisse plus longtemps quand ils passèrent la porte et se retrouvèrent dans la cour. Engherran écouta le flot de questions de sa fiancée et lui adressa un sourire avant de l'embrasser amoureusement.

Tu es parfaite mon Amour, plus que ravissante.
Pour ce qui est de la façon de la saluer, je pense que Deedee ne te laissera pas le choix. C'est une jeune femme spontanée et chaleureuse.
Et puis, je suis sûr qu'elle t'aime déjà, dit-il en l’entraînant doucement après lui avoir donné un nouveau baiser pour la rassurer et parce qu'il en avait envie.

Quand ils arrivèrent, Seren était dans les bras d'Adeline pour lui faire un câlin et Laure était en pleine discussion avec sa tante qu'elle connaissait à peine.
Engherran embrassa affectueusement sa soeur, la serrant dans ses bras.

Je suis heureux que tu sois là Deedee.
Tu as fait bonne route ?

Je te présente Dam', la future épouse, dit-il en prenant la main de sa fiancée dans la sienne avec douceur.
Ma chérie, ma petite soeur de coeur Deedee.

Tout juste le temps de faire quelque pas, le bras autour des épaules de sa nièce qu’une petite tornade arriva et se jeta dans ses bras en hurlant. Adeline ne put s’empêcher de rire, en couvrant sa petite nièce de petit baiser et en la serrant dans ses bras. La dernière qu’elle l’avait ainsi eut dans ses bras elle n’était qu’un petit nourrisson… et maintenant…

-Moi aussi je suis très contente de te revoir petite coquine ! Mais dis donc ! Toi aussi tu es devenue une vrai grande fille.

Et de la serrer de nouveau dans ses bras profitant de ces instants… bien trop rares. En voyant ses deux nièces, les souvenirs refaisait surface, les un après les autres, mais étrangement, ce n’était pas des souvenirs sombres, mais bien heureux qui revenait en sa mémoire. Ses souvenirs d’entrainements improvisés avec son loup de frère, de soirée heureuse en famille. Aucun lien réel ne les lier et pourtant… Un léger sourire se dessina sur son visage en songeant a ce cousin qu’elle ne supporter et pourtant du même sang qu’elle, et ce frère qu’elle adorait par-dessus tout.
Étrange comme la vie pouvait être faite parfois…

Et ne voulant songer à rien d’autre que cet instant précieux des retrouvailles, Adeline se laissa entrainer dans une conversation entre fille, de nièce à tante, de tante à nièce. Conversation faite de robe, boutique et tout ce qu’il faut pour satisfaire une jeune fille. C’était décidé, dès qu’elle le pourrait, elle emmènerait sa nièce à Paris ! Mais pour l’heure…

Son cœur se mit à battre a tout rompre, au coin de l’allée, venait d’apparaitre, sa belle à son bras, son loup. Son frère ! Son chevalier !
-Engherran…. Murmura-t-elle tout bas en s’approchant avec les filles.

Elle l’embrassa chaleureusement prenant le temps de le serrer dans ses bras en murmurant doucement :
-Moi aussi je suis vraiment heureuse de te revoir mon frère… Tu m’as tellement manqué…

Et doucement elle se tourna vers Damwer qu’elle salua en inclinant doucement la tête suivit d’un grand sourire. Elle aurait aimer l’embrasser et la serrer dans ses bras comme une sœur, mais n’osant pas, elle se contenta de répondre simplement au présentation de son frère.

-Je suis heureuse de vous rencontrer enfin. Eng, m’a beaucoup parler de vous, et j’étais impatiente de rencontrer celle qui lui fait battre le cœur au point d’arriver à oublier sa petite sœur.

Petit regard complice vers Engherran avant de lui tirer la langue en riant

-Je suis venue un peu en avance par rapport à l’invitation mais… enfin… je voulais absolument vous rencontrer, vous retrouver et profiter un peu de quelque jours auprès de vous tous… Mais j’espère que cela ne vous dérange pas ?

Il était peut être trop tard pour demander non ? Maintenant qu’elle était là, la Normande. Serrant la petite Seren dans bras, Adeline pencha légèrement la tête sur le coté en leur adressant un petit sourire d’excuse, avant de continuer.

-En tout cas, vous avez là une demeure vraiment magnifique !

Engherran avait écouté l'échange qui s'était installé entre sa fiancée et sa petite soeur. Laurelyne et Seren qui avait retrouvé les bras de son père étaient elle aussi visiblement heureuse de revoir cette tante qu'elle ne connaissait que trop peu. Ils formaient une famille, une bien étrange famille, mais une famille tout de même et la plus belle de toutes. Le chevalier aurait aimé que sa mère soit présente, qu'elle partage ce bonheur avec lui, avec eux tous. Mais il savait qu'elle veillait de là où elle était. Puissent les dieux veiller sur elle à jamais.

Si nous allions nous installer confortablement. Je crois que Seren à réclamer un goûter pour tout le monde à Aurore. Si cela convient à tout le monde. Nous pourrons discuter plus tranquillement.

C'est toi qui nous guide Seren ?

Oui papa, mais je reste dans tes bras.

La fillette montrai du doigt le chemin à prendre.

C'est par là !